Chirurgie bariatrique : quelques idées pour se nourrir l’après opération

La recherche de la chirurgie bariatrique s’est développée chez les patients souffrant d’obésité morbide et même chez certaines personnes qui n’entrent pas dans cette catégorie, mais qui finissent par se soumettre à ce processus comme moyen de “résoudre” leur problème de poids jusque-là sans succès.

La chirurgie bariatrique et métabolique est une technique scientifiquement fondée pour le traitement de l’obésité et des maladies associées ou aggravées par un excès de graisse corporelle.

Toutefois, malgré cette avancée dans le traitement de l’obésité, l’apparition d’autres pathologies associées à cette intervention a également augmenté, comme le trouble d’évitement alimentaire post-chirurgical ou le trouble alimentaire post-chirurgical.

Certains patients qui se font opérer présentent rapidement une grande perte de poids, due à une restriction alimentaire volontaire, en raison d’une peur croissante de reprendre du poids. Ce processus est associé à une grande anxiété et à une grande insatisfaction à l’égard de l’image corporelle.

De nombreuses personnes partent pour une opération sans être préparées émotionnellement aux changements qui se produiront après l’opération, même après avoir été suivies par des professionnels qualifiés pour cette procédure. En effet, les patients ne sont pas tenus de suivre un traitement psychologique et nutritionnel au moins six mois auparavant, afin d’apporter des changements significatifs et/ou permanents dans leur relation avec la nourriture.

Les patients déclarent souvent qu’ils savent tout sur le processus, qu’ils sont conscients qu’ils ne pourront pas trop manger, ou même qu’ils connaissent les changements d’image corporelle qui se produiront et sont prêts à affronter ces situations sans problème.

Mais ce que nous voyons dans le post-opératoire, ce sont de nombreuses personnes qui ont peur de perdre le contrôle de leur alimentation, qui souffrent beaucoup de ne pas pouvoir manger comme avant, qui mangent en cachette même si elles passent un mauvais moment ou ressentent des douleurs, qui sont effrayées par la nouvelle image corporelle, l’excès de peau résultant de la perte de poids.

Il est donc important d’être vigilant, car la chirurgie bariatrique est un processus initial de perte de poids, mais elle n’assure pas le maintien du corps maigre ni l’élimination de l’envie de manger.

Lorsqu’il est soumis à un processus de changement de régime alimentaire, le développement de comportements assertifs tels que manger à des moments appropriés, une alimentation saine, de l’exercice régulier, un équilibre émotionnel, une meilleure acceptation de l’image corporelle, la possibilité de résultats post-chirurgicaux satisfaisants est plus grande et meilleure du point de vue général de la santé du patient.

Les spécificités selon la chirurgie pratiquée 

  • Pour l’anneau gastrique :

La première semaine l’alimentation  mixée est nécessaire car le passage des aliments dans la phase postopératoire immédiate est parfois difficile en raison de l’œdème au niveau de l’estomac lié à la pause de l’anneau. C’est la raison pour laquelle le patient doit s’orienter vers une alimentation mixée qu’il doit manger doucement. Le risque est un slippage (ou glissement) de l’anneau gastrique dans les premiers jours si le patient vomissait ou si les blocages alimentaires étaient fréquents.

Au bout d’une semaine il s’oriente vers une alimentation tendre qu’il peut facilement mâcher et mettre en purée. Cette étape de 15 jours  permet aux patients de prendre confiance et de prendre ses repères. Le risque de slippage est encore présent.

Puis au bout de 21 jours il peut reprendre une alimentation normale.

  • By-pass gastrique et la sleeve  gastrectomie :

La nécessité pour ses opérations de reprendre progressivement la texture de l’alimentation est liée principalement  au temps de cicatrisation interne. Nous voulons à ce moment-là éviter les fistules. Pour cela il ne faut pas mettre sous tension les sutures (le patient doit  manger doucement des petites quantités). Les  textures de l’alimentation  sont de plus en plus épaisses au fil des semaines. Dans la composition du programme de réalimentation, il faut aussi être vigilant sur la ration protéique au quotidien, le corps est plutôt consommateur en phase postopératoire. 

Dans les premiers jours la phase liquide permet une alimentation facile, d’autant plus qu’il existe un œdème autour de la zone opérée qui peut rendre le passage des aliments plus compliqué.  

Comme pour l’anneau gastrique,  cette reprise progressive de l’alimentation sur cinq semaines permet au patient de prendre ses repères et de prendre confiance. Il doit uniquement se concentrer sur la vitesse de ses repas et sa mastication.

La pratique d’une telle chirurgie n’est pas anodine, il est important d’être conscient qu’une phase transitoire d’alimentation spécifique est nécessaire avant un retour à une alimentation à texture « normale », de même la consommation journalière passera de 3 à 6-8 repas par jour car les capacités digestives sont très réduites après l’opération. Les repas devront également être pris dans le calme et durer entre 30 minutes à 1h.

Les produits Nutrisens seront très intéressants durant ces phases de réalimentation car ils permettent un apport calorique et protidique important dans une portion réduite, ayant des textures adaptées aux différentes semaines. 

Si votre intervention entraîne une plaie chirurgicale dans la bouche, il faudra prendre quelques précautions concernant l’alimentation. Après certaines fractures, il faudra aussi adapter l’alimentation en suivant les consignes de votre chirurgien.

Votre chirurgien vous expliquera quel type (liquide, mixé ou normal) et quelle sera la durée de ce régime post-opératoire. En phase liquide et mixée, privilégiez des prises plus fréquentes dans la journée (5 à 6 repas) répartis comme suit:

                      – petit déjeuner

                      – collation en milieu de matinée

                      – repas de midi

                      – collation en milieu d’après midi

                      – repas du soir

                      – collation si vous êtes réveillés et avez faim dans la nuit

Pendant une dizaine de jours post-opératoires, les repas devront être suivis d’un bain de bouche anti-septique.

Si vous n’arrivez pas à manger pendant 24 heures, prenez contact avec votre médecin.

Dans l’immense majorité des cas, l’alimentation restera une alimentation élaborée “à la maison” en respectant les degrés de consistance (liquide, mixée, normale) indiqués par votre chirurgien. L’usage de produits alimentaires d’origine pharmaceutique est sans intérêt en dehors de très rares situations.

C’est votre chirurgien qui vous les prescrira alors. En dehors de ces prescriptions très rares, ces produits resteront donc entièrement à votre charge. Veillez à en vérifier les coûts auprès de votre pharmacien. Il sera toujours plus physiologiquement profitable pour vous de concevoir vos repas au travers des produits alimentaires traditionnels.

Pourquoi choisir un BTS diététique à distance pour changer de carrière ?
La crème de riz révolutionne-t-elle les régimes de préparation physique ?

Plan du site