Le café réduit-il la mortalité chez les diabétiques ?

Publié le : 02 avril 20215 mins de lecture

Moins de décès dus au diabète et une augmentation de la consommation de café : cette association a été établie par une étude d’observation, mais uniquement pour les femmes. Comme beaucoup de collègues, bien commencer la journée par une tasse de café. On peut prévoir des conseils pour les patients sur la manière d’utiliser ce stimulant qui n’est pas exactement incontesté. La consommation de café peut avoir des effets bénéfiques sur la survie des patients diabétiques.

Analyse des données d’enquête américaines

La National Health and Nutrition Examination Survey enregistre l’état de santé et l’état nutritionnel d’un échantillon représentatif de la population américaine depuis 1971. Plus de 3 000 hommes et femmes atteints de diabète ont été inclus dans l’analyse présentée à l’EASD. Elle a étudié une possible corrélation entre la consommation de caféine provenant du café, du thé ou des boissons gazeuses et la mortalité au cours de la période d’observation 1999-2010. En 11 ans, un peu plus de 600 personnes sont mortes. Contrairement aux hommes, une association inverse avec une signification statistique claire a été constatée chez les femmes (p = 0,002). Par rapport aux patients ne consommant pas de caféine, les auteurs de l’étude ont déterminé les réductions suivantes du risque de décès en fonction du ratio de dangerosité, selon la dose quotidienne de caféine. La corrélation s’est avérée indépendante des facteurs d’influence possibles tels que l’âge, la race, l’éducation, le revenu familial annuel, le tabagisme, l’IMC, la consommation d’alcool, l’hypertension artérielle ou la néphropathie diabétique.

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Effet protecteur proportionnel à la dose : surtout dans le café

La source de caféine a joué un rôle important dans l’effet protecteur observé : la consommation café diabète était associée à une réduction de la mortalité, quelle qu’en soit la cause, et notamment des maladies cardiovasculaires. En revanche, les femmes diabétiques qui ont bu beaucoup de thé ont eu 80 % de décès liés au cancer en moins que celles qui se sont abstenues de consommer de la caféine. Toutefois, en raison de la faible consommation de thé dans la cohorte, ce résultat doit être considéré avec prudence et comme purement exploratoire. Les boissons gazeuses n’ont pas eu d’effet protecteur prolongé. Comme les auteurs eux-mêmes l’admettent, leur étude d’observation n’apporte bien sûr aucune preuve, mais seulement une indication d’un effet protecteur du café (et du thé) caféiné chez les diabétiques. Cela ne suffit évidemment pas pour une recommandation correspondante ou même un café sur ordonnance. Le fait que, selon l’analyse, seules les femmes devraient bénéficier de la consommation de café en termes de risque de mortalité semble quelque peu étrange. Des mécanismes de régulation hormonale ou neurohumorale spécifiques au sexe pourraient jouer un rôle à cet égard. Il existe déjà un certain nombre d’études sur le café et ses effets sur la santé, dont certaines portent spécifiquement sur l’influence du stimulant sur le diabète avec des résultats parfois contradictoires. Des études épidémiologiques portant sur un grand nombre de participants indiquent pour les hommes comme pour les femmes le potentiel de la consommation (accrue) de café pour la prévention du diabète, même indépendamment de la caféine.

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Le café : un stimulant psychotrope aux effets complexes

En particulier dans les études d’observation, outre la causalité de consommation café diabète, la large marge d’interprétation semble parfois problématique. Cependant, certaines des contradictions sont également dues aux effets différents des divers ingrédients actifs du café. À plus forte dose, la caféine a apparemment un effet positif sur la glycémie, mais elle aggrave la sensibilité à l’insuline. Outre la caféine elle-même, diverses substances végétales secondaires, telles que les alcaloïdes et les polyphénols peuvent interférer avec le métabolisme du sucre. L’expérimentation animale a montré, par exemple, que l’acide chlorogénique peut retarder l’absorption du glucose par l’intestin. La trigonelline abaisse probablement le taux de sucre dans le sang et les quinides, que l’on trouve également dans le grain de café, peuvent apparemment améliorer la sensibilité à l’insuline.

On ne va pas aborder ce sujet pour l’instant. En pratique, on suppose que cela signifie toujours Il n’est pas nécessaire de commencer à boire du café, il existe de nombreuses autres mesures de promotion de la santé, mieux évaluées. Mais si l’on aime boire de l’or noir, on peut s’y tenir, même avec le diabète. Il est important d’éviter l’emploi d’édulcorants artificiels ! 

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